Chaque mois nous vous proposons une revue de l'état de la recherche sur la maladie de Parkinson
Nous avons regroupé les nouvelles suivant le type de recherches en cours :
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Le monde de la recherche sur la maladie de Parkinson est toujours aussi actif : un très grand nombre de nouvelles publications scientifiques sont parues en mars 2020 : 719 articles de recherche ont été ajoutés au Site web Pubmed ce mois ci avec le mot clef Parkinson (soit prés de 2475 articles publiés depuis le début de l'année 2020).
Nous vous présentons ici les :
Les 4 meilleures nouvelles de ce mois de la recherche sur Parkinson
1. Des matèriaux bioéléctriques : de futurs prothéses pour les neurones?
Combinant des travaux en génie génétique et en chimie des polymères, des chercheurs de l'Université de Stanford ont directement exploité des architectures cellulaires complexes pour synthétiser et assembler de nouveaux matériaux bioélectroniques. On peut imaginer à long terme de nouvelles approches pour le traitement de la maladie de Parkinson (Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet et cliquez ici pour lire le communiqué de presse).
2. Une nouvelle vie pour Neurturin?
L’analyse post-mortem de la plus longue thérapie génique à base de facteur trophique est vraiment intéressante! L'essai clinique AAV2-neurturine (CERE120) n'avait à l'époque pas atteint ses objectifs. Mais de nouvelles données suggèrent qu'il y avait néanmoins un effet biologique réel. Une étude post mortem a impliqué 2 patients (8 et 10 ans après l'opération). Dans le putamen, des fibres TH + ont été observées dans les zones où la neurturine avait été exprimé; Des neurones mélanisés présentaient une expression TH & RET intense chez un patient où CERE120 était directement délivré dans la substance noire; En revanche il n'y avait aucune différence dans le degré de pathologie de Lewy. Des agrégats d'a-synucléine ont été détectés dans les neurones neurturine +; Le NRTN ne couvrait que des zones relativement petites du putamen (3,75 et 12,40%, respectivement). La mauvaise diffusion expliquerai t elle l'absence d'effet clinique? Justifierai-t-elle d'envisager un autre essai clinique? En tout cas c'est une piste de recherche à ne pas refermer tout de suite. (Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet, cliquez ici pour lire un résumé vulgarisé).
3. Livraison directe de dopamine
Des chercheurs français ont démontré la faisabilité de l'administration directe d'une forme stable de dopamine («A-dopamine») dans le cerveau dans un modèle animal de Parkinson chez des primates (MPTP). Ils ont signalé une amélioration des symptômes moteurs et cognitifs sensibles à la dopa et aucune dyskinésie sous administration continue de dopamine A (alors que c'est un problème bien connu avec la L-dopa périphérique). Une société de biotechnologie - appelée InBrain Pharma - a été créée pour développer cliniquement cette nouvelle approche (Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet et cliquez ici pour lire un article SoPD sur ce sujet).
4. Parkinson : un lien avec une infection virale ?
Des chercheurs allemands signalent un lien entre infection grippale et parkinson : la perturbation de la protéostase cellulaire (dans les neurones dopaminergiques humains et le cerveau des souris) par le virus H1N1 de la grippe A provoque l'agrégation de la synucléine α associée à Parkinson. L'infection H1N1 dans les neurones dopaminergiques humains en culture cellulaire "conduit à la formation d'agrégats α-synucléine & Disrupted-in-Schizophrenia 1 (DISC1), mais PAS d'agrégats Tau ou TDP-43, indiquant un effet sélectif sur la protéostase". L'oseltamivir a montré également son efficacité à empêcher l'agrégation. «De plus, des agrégats d'a-synucléine sont apparus dans des populations de cellules infectées connectées aux bulbes olfactifs après l'instillation intranasale de H1N1» chez la souris (Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet et cliquez ici pour lire un article plus détaillé en anglais sur ce sujet).
Cet article est basé sur une traduction du travail du docteur Simon Stott directeur de recherche au Cure Parkinson’s Trust, avec son aimable autorisation.
Une grande partie du matériel utilisé pour cet article a été collectée à partir de son fil Twitter associé à son site web Science of Parkinson
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