L'état de la recherche sur Parkinson
Juillet 2019
Dans le monde de la recherche sur la maladie de Parkinson, un très grand nombre de nouvelles publications scientifiques sont parues en juillet 2019 : 782 articles de recherche ont été ajoutés au Site web Pubmed ce mois ci avec le mot clef Parkinson (soit 5089 articles publiés depuis le début de l'année 2019).
Nous vous présentons ici les :
5 meilleures nouvelles de la recherche sur Parkinson
en juillet 2019
Prochainement je complèterai cet article avec une revue plus détaillée des actualités de la recherche , mais vous pouvez en avoir un aperçu en Anglais ici :en juillet 2019
Sur réaction en l'absence du gène PINK :
Des chercheurs canadiens ont démontré que lorsque de jeunes souris dépourvues du gène PINK1 associé à la maladie de Parkinson étaient infectées par une bactérie particulière, cela provoquait une inflammation de l’intestin, ce qui entraînait le développement lent de symptômes ressemblant à la maladie de Parkinson (en comparaison les souris normales guérissent sans problème de l’infection). Les caractéristiques de la maladie de Parkinson diminuent avec le temps, mais ces résultats s’ajoutent à la masse croissante de données suggérant que les facteurs intestinaux et environnementaux pourraient avoir plus d’influence sur la maladie de Parkinson que prévu (Cliquez ici pour en savoir plus et cliquez ici pour accéder à l'éditorial que la revue Nature consacre à ces résultats.
2. Prévoir les dyskinésies
Les dyskinésies sont des mouvements involontaires principalement associés à l'utilisation à long terme de la lévodopa comme traitement anti-parkinson. Un nouvel article de recherche met en évidence quelles sont les caractéristiques cliniques précoce de la maladie de Parkinson qui sont associées à un risque accru de développer des dyskinésies. L’étude portait sur une cohorte de 734 personnes atteintes de la maladie de Parkinson suivies jusqu’à 10 ans après le diagnostic. Curieusement, la dépression et l'anxiété étaient les caractéristiques les plus prédictives des dyskinésies (Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet).
3. Prévoir la maladie de parkinson avec un suivi de la marche
Les données de l’analyse de la marche (utilisant des dispositifs portables) suggèrent que nous pourrions peut-être prédire la maladie de Parkinson plus tôt. L’étude TREND a révélé que des dispositifs portables permettant d’évaluer la démarche peuventt discriminer les personnes qui développeront la maladie de parkinson des personnes non affectées jusqu’à 4 ans avant le diagnostic (Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet).
4. Nouvelles recherches sur les médicaments existants
Les chercheurs ont publié une étude évaluant le lien entre des médicaments déjà commercialisés et le risque de parkinsonisme, à l'aide de 4 grandes bases de données américaines (2181 médicaments et 117 015 066 personnes). Certains médicaments réduisent le risque de développer une maladie de parkinson : l'Armodafinil (réduction de 56%), le Modafinil (54%), le Méthylphénidate (39%) et le β-agoniste Albuterol (17%). Parmi les β-bloquants, seul le propranolol était associé à un risque accru (augmentation du risque de 32%). «L’isradipine était associée à une diminution du risque, mais les résultats étaient hétérogènes et les échantillons de petite taille. Lorsque cette hétérogénéité a été incorporée, l’estimation combinée n’a montré aucune association statistiquement significative entre l’utilisation d’isradipine et de parkinsonisme ». Un guide pour la découverte d’un futur médicament anti-Parkinson? (Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet).
5. L'Alpha synuclein et les lipoproteines
Des chercheurs ont proposé une nouveau mécanisme pour la diffusion de l'alpha synucleime dans le cerveau. Ils ont observés une co-occurrence de l’a-synucléine sur les vésicules de lipoprotéine, leur absorption par les neurones dopaminergiques et l'augmentation de l’ApoE au début de la maladie de Parkinson. L'augmentation des taux d'ApoE dans le liquide céphalo-rachidien (mais pas dans le plasma) chez les patients atteints de MP précoce (par rapport aux témoins) a été observé dans 3 cohortes indépendantes! Les données suggèrent qu'environ 40 à 50% des αSynucléine du liquide céphalo-rachidien rachidien sont associés à des lipoprotéines positives pour ApoE. En accord avec les études précédentes, ils ont constaté une diminution des taux d’ApoAI dans le plasma (mais PAS dans le LCR) chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. ApoAI était une autre protéine parmi les protéines qui interagissaient avec la α-synucléine dans le LCR (Cliquez ici pour en savoir plus à ce sujet).
Actualités des recherches sur la maladie de Parkinson:
- Biologie fondamentale
- Mécanisme de la maladie
- Recherche clinique
- Nouveaux essais cliniques
- Des nouvelles des essais cliniques en cours
C'était les faits saillants de Juillet 2019, un autre mois très chargé en recherches sur la maladie de Parkinson. Espérons que vous y aurez trouvé votre intérêt et une inspiration pour le futur.
Cet article est basé sur une traduction du travail du docteur Simon Stott directeur de recherche au Cure Parkinson’s Trust, avec son aimable autorisation.
Une grande partie du matériel utilisé pour cet article a été collectée à partir du fil Twitter associé à son site web Science of Parkinson
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